Les vendanges au domaine à la fin des années 50
La famille et les voisins sont mobilisés pour les vendanges
L’équipe de vendangeurs est composée des proches : la famille et les voisins
Les outils : cabasson en bois et serpette pour le coupeur, hotte en osier pour le hotteur, qui vide les raisins dans des tines en bois, sortes de fûts ouverts sur le dessus.
Tout cela aurait été bien pénible sans l’aide des chevaux qui emmènent les tines de raisins mises sur le tombereau.
Les 2 juments s’appellent Charlotte et Coquette, elles sont les jambes de force de la famille vigneronne ; tout au long de l’année le vigneron leur confie les tâches plus difficiles et lourdes, le labour des vignes, le binage, le décavaillonnage. Et matin et soir il faut les nourrir, les soigner, leur donner de l’eau. Quand elles étaient jeunes, il y a eu le temps du dressage. Mais ensuite quelle complicité avec leur maître !
Leur docilité est à toute épreuve, été comme hiver. Mais ce n’est pas toujours facile, quand Charlotte est dérangée par un chien qui passe alors elle ne veut plus rien savoir, elle s’emballe et le vigneron ne peut l’arrêter dans sa course folle : elle tire la bineuse en travers du rang, forçant à s’en rendre malade, mais le poteau du rang de vigne aura raison de son emballement ; cette fois il n’y a pas trop de dégâts !
Que dire du jour où elle s’est emballée avec le tombereau et ma grand-mère dessus : le tombereau s’est retourné, ma grand-mère est tombée et a eu la jambe cassée ! Pas toujours facile !
Enfin revenons aux vendanges ! La journée commence tôt puis un casse-croute est partagé au bord du chemin ou de la parcelle pour reprendre des forces : on s’installe autour d’une bonne bouteille de vin, du pain, du saucisson et du fromage, le temps que les chevaux broutent un peu d’herbe à côté. Les enfants partagent ce moment de convivialité, dans la joie et la bonne humeur, même le chien a suivi.